Supplémentau voyage de Bougainville - Denis Diderot (Fiche de lecture) - Analyse complète de l'oeuvre par Sophie Lecomte aux éditions FichesDeLecture.com. Cette fiche de lecture sur Bienvenuedans la collection Les Fiches de lecture d’Universalis. La genèse et l’édition des œuvres de Diderot (1713-1784) sont souvent complexes et problématiques : comme le Paradoxe sur le comédien (conçu en 1769, publié en 1830), le Supplément au Voyage de Bougainville n’est à l’origine qu’un compte rendu de lecture destiné à La Correspondance littéraire de Supplémentau voyage de Bougainville de Denis Diderot (Fiche de lecture): Résumé complet et analyse détaillée de l'oeuvre (LEPETITLITTERAIRE.FR) (French Edition) - Kindle edition by Normand, Fanny, lePetitLittéraire.fr, . Download it once and read it on your Kindle device, PC, phones or tablets. Use features like bookmarks, note taking and highlighting while reading Bienvenuedans la collection Les Fiches de lecture d'Universalis La genèse et l'édition des œuvres de Diderot (1713-1784) sont souvent complexes et problématiques : comme le Paradoxe sur le comédien (conçu en 1769, publié en 1830), le Supplément au Voyage de Bougainville n'est à l'origine qu'un compte rendu de lecture destiné à La Correspondance Supplémentau Voyage de Bougainville [Denis Diderot] - fiche de lecture. 1 PRÉSENTATION Supplément au Voyage de Bougainville [Denis Diderot], dialogue philosophique de Denis Diderot, dont des copies ont circulé dès 1772, mais qui, pour des raisons de prudence, n'a été publié qu'en 1796 à titre posthume. 2 L'« UTOPIE TAHITIENNE « Revenu de son périple, Cettefiche de lecture sur le Supplément au voyage de Bougainville de Diderot propose une analyse complète : • un résumé du Supplément au Voyage de Bougainville • une analyse des personnages • une analyse des thèmes et Supplémentau voyage de Bougainville AU VOYAGE DE BOUGAINVILLE (FICHE DE LECTURE) 2 I. INTRODUCTION II. RESUME DE L’ŒUVRE Chapitre I : Jugement du voyage de Bougainville Chapitre II : les adieux du vieillard Chapitre III : Entretien de l’aumônier et d’Orou Chapitre IV : Suite de l’entretien de l’aumônier et avec XWyV4Q. Chapitre I - Jugement du voyage de Bougainville Au cours d’une discussion, A et B évoquent le livre de Bougainville que B est en train de lire. A n’a pas lu cet ouvrage que B lui décrit. Il raconte ainsi le voyage de Bougainville, il parle d’Aotourou, un otaïtien qui accompagna Bougainville jusqu’à Paris, et de la vie sauvage » des Otaïtiens que B compare aux mœurs européennes, si différentes. B propose ensuite à A de lire un passage du Voyage concernant l’adieu que fit le chef d’une île aux voyageurs. Chapitre II - Les adieux du vieillard À l’arrivée des Européens, ce vieillard s’était enfermé chez lui. Lorsque ceux-ci s’en vont, le vieillard tient un discours dans lequel il déclare qu’il faut se lamenter lorsqu’ils arrivent et non lorsqu’ils partent. Il reproche à Bougainville d’avoir introduit les vices européens chez eux, dévalorise la prétendue civilisation européenne et souhaite aux navires de couler. Chapitre III - Entretien de l’aumônier et d’Orou L’otaïtien Orou loge un aumônier. Après le repas, Orou propose à l’aumônier de choisir entre sa femme et ses trois filles afin que l’une d’entre elles devienne mère. L’aumônier refuse à cause de sa religion. S’en suit une discussion sur les rapports entre les hommes et les femmes dans la société otaïtienne, ainsi que sur la religion. Orou ne comprend pas les Européens, qui sont censés obéir à l’État et à Dieu, mais qui ne sont pas punis lorsqu’ils ne le font pas. La conversation retourne à A et B qui parlent de miss Polly Baker, une femme qui a été de nombreuses fois enceinte sans être mariée. Elle a échappé à la punition prévue en renvoyant la culpabilité sur les hommes. Chapitre IV - Suite de l’entretien de l’aumônier et d’Orou L’aumônier et Orou poursuivent la comparaison de leurs cultures respectives. Il est notamment question d’inceste, d’adultère, de l’importance des enfants, de l’argent, des religieux. Orou ne comprend pas les obligations qui lient les moines. L’aumônier finit par céder à la tentation que représentent les filles et la femme d’Orou. Chapitre V - Suite du dialogue entre A et B À leur tour, A et B comparent les sociétés d’Europe et d’Otaïti. Ils se rendent compte que beaucoup des principes auxquels ils tiennent ne sont pas naturels mais acquis. Il leur semble que l’homme sauvage est davantage dans le juste que l’homme civilisé il faudrait en effet se rapprocher davantage des lois de la nature. Bienvenue dans la collection Les Fiches de lecture d'UniversalisLa genèse et l'édition des œuvres de Diderot 1713-1784 sont souvent complexes et problématiques comme le Paradoxe sur le comédien conçu en 1769, publié en 1830, le Supplément au Voyage de Bougainville n'est à l'origine qu'un compte rendu de lecture destiné à La Correspondance littéraire de Grimm une note sur le Voyage autour du monde 1771 que Bougainville rédigea à partir du Journal tenu lors de son voyage à Tahiti 6-15 avril 1768. Une fiche de lecture spécialement conçue pour le numérique, pour tout savoir sur Supplément au Voyage de Bougainville de Denis DiderotChaque fiche de lecture présente une œuvre clé de la littérature ou de la pensée. Cette présentation est couplée avec un article de synthèse sur l'auteur de l' propos de l'Encyclopaedia Universalis Reconnue mondialement pour la qualité et la fiabilité incomparable de ses publications, Encyclopaedia Universalis met la connaissance à la portée de tous. Écrite par plus de 7 200 auteurs spécialistes et riche de près de 30 000 médias vidéos, photos, cartes, dessins..., l'Encyclopaedia Universalis est la plus fiable collection de référence disponible en français. Elle aborde tous les domaines du savoir. Plan de la fiche sur le Supplément au voyage de Bougainville de Diderot Introduction Supplément au voyage de Bougainville, de Denis Diderot, fait référence au voyage de l'explorateur Bougainville en Océanie. Ce texte soulève le problème du colonialisme et célèbre la vie sauvage par rapport à l'homme civilisé, ici dénigré. Dans cet extrait, Denis Diderot met en scène un vieillard qui se présente comme étant indifférent au départ des blancs. Au moment de ce départ, il prononce un discours violent divisé en deux parties dans la première, il s'adresse tout d'abord aux Tahitiens puis dans la deuxième, il s'adresse directement à Bougainville. Dans ce texte, Diderot souligne l'opposition entre deux nations, les qualités des Tahitiens devant les défauts de la culture blanche. Nous verrons en quoi ce discours présente les méfaits de la civilisation, fait un éloge de la vie naturelle et sur quoi repose sa force oratoire. Problématique possible Comment Diderot va-t-il comparer les deux types de civilisation ? Denis Diderot Texte étudiéTexte complet de Supplément au voyage de Bougainville - Diderot pdf Télécharger cet extrait du Supplément au voyage de Bougainville - de Diderot en version audio clic droit - "enregistrer sous..." Lu par René Depasse- source Au départ de Bougainville, lorsque les habitants accouraient en foule sur le rivage, s'attachaient à ses vêtements, serraient ses camarades entre leurs bras, et pleuraient, ce vieillard s'avança d'un air sévère, et dit "Pleurez, malheureux Tahitiens ! pleurez ; mais que ci soit de l'arrivée, et lion du départ de ces hommes ambitieux et méchants un jour, vous les connaîtrez mieux. Un jour, ils reviendront, le morceau de bois que vous voulez attaché à la ceinture de celui-ci, dans une main, et le fer qui pend au côté de celui-là, dans l'autre, vous enchaîner, vous égorger, ou vous assujettir à leurs extravagances et à leurs vices ; un jour vous servirez sous eux aussi corrompus, aussi vils, aussi malheureux qu'eux Mais je me console ; je touche à la fin de ma carrière ; et la calamité que je vous annonce, je ne la verrai point. Tahitiens ! ô mes amis ! vous auriez un moyen d'échapper à un funeste avenir ; mais j'aimerais mieux mourir que de vous eu donner le conseil. Qu'ils s'éloignent, et qu'ils vivent." Puis s'adressant à Bougainville, il ajouta "Et toi, chef des brigands qui t'obéissent, écarte promptement ton vaisseau de notre rive nous sommes innocents, nous sommes heureux ; et tu ne peux que nuire à notre bonheur. Nous suivons le pur instinct de la nature ; et tu as tenté d'effacer de nos âmes son caractère. Ici tout est à tous ; et tu nous as prêché je ne sais quelle distinction du tien et du mien. Nos filles et nos femmes nous sont communes ; tu as partagé ce privilège avec nous ; et tu es venu allumer en elles des fureurs inconnues. Elles sont devenues folles dans tes bras ; tu es devenu féroce entre les leurs. Elles ont commencé à se haïr ; vous vous êtes égorgés pour elles ; et elles nous sont revenues teintes de votre sang. Nous sommes libres ; et voilà que tu as enfoui dans notre terre le titre de notre futur esclavage. Tu n'es ni un dieu, ni un démon qui es-tu donc, pour faire des esclaves ? 0rou ! toi qui entends la langue de ces hommes-là, dis-nous à tous, comme tu me l'as dit à moi-même, ce qu'ils ont écrit sur cette lame de métal Ce pays est à nous. Ce pays est à toi ! et pourquoi ? parce que tu y as mis le pied ? Si un Tahitien débarquait un jour sur vos côtes, et qu'il gravât sur une de vos pierres ou sur l'écorce d'un de vos arbres Ce pays est aux habitants de Tahiti, qu'en penserais-tu ? Tu es le plus fort ! Et qu'est-ce que cela fait ? Lorsqu'on t'a enlevé une des méprisables bagatelles dont ton bâtiment est rempli, tu t'es récrié, tu t'es vengé ; et dans le même instant tu as projeté au fond de ton cœur le vol de toute une contrée ! Tu n'es pas esclave tu souffrirais plutôt la mort que de l'être, et tu veux nous asservir ! Tu crois donc que le Tahitien ne sait pas défendre sa liberté et mourir ? Celui dont tu veux t'emparer comme de la brute, le Tahitien est ton frère. Vous êtes deux enfants de la nature ; quel droit as-tu sur lui qu'il n'ait pas sur toi ? Tu es venu ; nous sommes-nous jetés sur ta personne ? avons-nous pillé ton vaisseau ? t'avons-nous saisi et exposé aux flèches de nos ennemis ? t'avons-nous associé dans nos champs au travail de nos animaux ? Nous avons respecté notre image en toi. Laisse nous nos mœurs ; elles sont plus sages et plus honnêtes que les tiennes ; nous ne voulons point troquer ce que tu appelles notre ignorance, contre tes inutiles lumières. Tout ce qui nous est nécessaire et bon, nous le possédons. Sommes-nous dignes de mépris, parce que nous n'avons pas su nous faire des besoins superflus ? Lorsque nous avons faim, nous avons de quoi manger ; lorsque nous avons froid, nous avons de quai nous vêtir. Tu es entré dans nos cabaties, qu'y manque-t-il, à ton avis ? Poursuis jusqu'où tu voudras ce que tu appelles commodités de la vie ; mais permets à des êtres sensés de s'arrêter, lorsqu'ils n'auraient à obtenir, de la continuité de leurs pénibles efforts, titre des biens imaginaires. Si tu nous persuades de franchir l'étroite limite du besoin, quand finirons-nous de travailler ? Quand jouirons-nous ? Nous avons rendu la somme de nos fatigues annuelles et journalières la moindre qu'il était possible, parce que rien ne nous paraît préférable au repos. Va dans ta contrée t'agiter, te tourmenter tant que tu voudras ; laisse-nous reposer ne nous entête là de tes besoins factices, ni de tes vertus chimériques. Supplément au voyage de Bougainville extrait - Diderot Annonce des axes I. Les méfaits de la civilisation 1. Destruction et immoralité des colons 2. L'injustice et l'immoralité II. L'éloge de la vie naturelle 1. Un monde d'innocence et de bonheur 2. Un monde de liberté et de tolérance 3. Un monde d'égalité III. La force oratoire du texte 1. Un discours structuré 2. Des procédés pour convaincre Commentaire littéraire I. Les méfaits de la civilisation 1. Destruction et immoralité des colons Diderot qualifie les hommes civilisés de "méchants". Il utilise un champ lexical fort pour souligner cette cruauté avec des verbes comme "enchaîner", "égorger", "assujettir", "se haïr", "asservir"… Ce champ lexical renforce l'attitude des Européens envers les Tahitiens et Diderot développe le champ lexical de la violence "funeste avenir", "fureurs inconnues", "folles", "féroces", "esclaves" et "teintes de sang". Les mots sont appuyés grâce à des énumérations et répétitions. L'auteur utilise également le passé composé qui renforce le caractère nocif des Européens et s'accompagne d'un processus de cause à effet "tu as tenté d'effacer". Grâce aux champs lexicaux de la violence et de la guerre, Diderot dresse ainsi un portrait réaliste et sans concession du comportement des Européens face aux Tahitiens. Diderot emploie aussi des termes qui connotent le mépris "vis", "corrompus", "vils", "ambitieux" qui renvoient à la question rhétorique "Sommes-nous dignes de mépris ?" => mise en cause du bien-fondé de la colonisation. 2. L'injustice et l'immoralité L'injustice et l'immoralité dont font preuve les Européens sont marquées ici par l'intrusion de la notion de possession. On a aussi l'émergence de besoins nouveaux des besoins factices qui créent une hiérarchie, une jalousie. Cette injustice se traduit par l'application de la loi du plus fort dès l'arrivée des occidentaux "ce pays est à nous". Le vieillard s'indigne d'un tel comportement de la part des occidentaux "ce pays est à toi ? Et pourquoi ?" et s'exprime grâce à un renversement de situation hypothétique qui montre l'illégitimité de cette situation. Cette loi du plus fort est ainsi en totale opposition à la loi naturelle défendue par l'auteur dans la seconde partie du discours. Diderot nous montre que le pouvoir et la propriété entraînent l'injustice et la jalousie "je ne sais quelle…", par cette phrase il met en avant la haine entre les membres de la société "allument des fureurs inconnues", "femmes folles", "féroces", "haïr". Ainsi, Diderot s'oppose ainsi à la civilisation que tentent d'imposer les colons et rejette la colonisation que pratiquent ces derniers. II. L'éloge de la vie naturelle La vie naturelle est présentée dans ce texte sur 4 valeurs essentielles tolérance, innocence, liberté et égalité. 1. Un monde d'innocence et de bonheur Diderot défend une société s'appuyant sur l'innocence et entraînant un bonheur "nous sommes innocents, nous sommes heureux". Le fait que les Tahitiens soient innocents ignorants du point de vue des Européens est la raison de leur bonheur => Bonheur simple. Ce bonheur est rattaché à la nature "nous suivons le pur instinct de la nature" => renvoie à Rousseau défenseur de cette cause. Une des causes de ce bonheur est le fait que l'on est en régime de co-propriété "tout est à tous" et "nos mœurs sont plus sages et plus honnêtes que les tiennes". Ce que les Européens appellent l'ignorance est en fait une innocence qui équivaut à une sagesse et est source de bonheur. Diderot insiste fortement sur l'absence de superflu à la fin de cet extrait "Tout ce qui est … possédons", "lorsque nous avons faim … vêtir". Ils revendiquent un minimum qui rend la vie facile le bien être et le repos sont mis en éloge "laisse nous-reposer". 2. Un monde de liberté et de tolérance L'auteur défend également les concepts de liberté et de tolérance "nous sommes libres". La liberté se manifeste également en opposition au terme "esclavage" et à travers le souci de tolérance la compréhension d'autrui est marquée par l'expression "nous avons respecté l'image qui est en toi" et aussi par les questions rhétoriques "quel droit as-tu sur lui qu'il n'ait pas sur toi ?", etc.. 3. Un monde d'égalité Les Tahitiens sont les défenseurs de l'égalité entre les hommes. "le Tahitien est ton frère." Cette égalité est vue par les Tahitiens comme une loi fondamentale de la Nature "Vous êtes deux enfants de la nature ; quel droit as-tu sur lui qu'il n'ait pas sur toi ?" => ceci est généralement une revendication des Lumières européennes, alors que ici c'est le supposé sauvage qui revendique cette égalité entre les hommes. III. La force oratoire du texte 1. Un discours structuré Le discours est divisé en deux paragraphes dans le premier, le discours s'adresse aux Tahitiens et dans le second, il s'adresse directement au navigateur Bougainville. Dans la première partie de ce discours, on remarque qu'il y a un jeu d'opposition entre "vous" et "eux" "un jour vous les connaîtrez mieux", "aussi malheureux qu'eux", "vous servirez sous eux" et en face "ils" désignent les "hommes ambitieux et méchants". Puis dans le second paragraphe, le pronom "nous" désigne le vieillard et les Tahitiens et le pronom "tu" désigne le chef de ces "brigands". Ces deux pronoms s'opposent "Et toi, chef des brigands qui t'obéissent" et "nous sommes innocents"; "nous sommes heureux " et "tu ne peux nuire à notre bonheur"… Cette opposition marque leur style de vie. Il y a une interpellation de la personne par ce jeu d'interpellations. 2. Des procédés pour convaincre Le vieillard utilise de nombreuses questions rhétoriques. Il utilise également l'impératif. Il utilise des sonorités évocatives, par exemple "Et toi, chef des brigands qui t'obéissent, écarte promptement ton vaisseau de notre rive" => allitérations agressives en [t] et en [r] pour parler des colons. "nous sommes innocents, nous sommes heureux" => sonorités beaucoup plus douces pour parler des Tahitiens. La structure symétrique permet de souligner une fois de plus l'opposition entre ces deux peuples que tout oppose "elles sont devenues folles dans tes bras ; tu es devenu féroce entre les leurs". La symétrie cherche à renforcer l'hypothèse inversée le vieillard met les Européens à la place des Tahitiens. Il utilise également des questions oratoires à la fin de cet extrait, dont la réponse à partir de "ce pays est à toi !... Avons-nous pillé ton vaisseau ?". Ces questions animent le discours et elles montrent l'assurance du vieillard. Conclusion Diderot par la voix d'un vieillard, dénonce ici une société colonisatrice, injuste, immorale, violente face à un monde libre, simple, et tolérant aux autres. Les propos du vieux Tahitien, qui incarne le mythe du "bon sauvage", laissent transparaître la critique acerbe de Diderot. La phrase réprobatrice "Qui es-tu donc pour faire des esclaves ?" unit les aspects principaux en condamnant l'esclavage, Diderot défend les droits de l'homme, tout d'abord la liberté de l'individu, mais il exprime aussi l'opinion selon laquelle les Français n'ont pas de justification raisonnable pour leurs menées impérialistes. En outre, il fait une apologie des mœurs des Tahitiens, menacées par la civilisation occidentale. Il montre que le comportement prétentieux des colonisateurs est à l'opposé des valeurs des Lumières et n'a pas de place dans une société éclairée. Ce texte s'appuie sur toutes les ressources de l'art oratoire pour faire triompher son point de vue, celui de l'esprit des lumières, c'est-à-dire le combat pour la liberté, la tolérance et l'égalité. Diderot propose à Rousseau une morale sociale et réhabilite l'idée que ce qui est naturel est spontanément vertueux. Cette réflexion s'inscrit dans le débat du XVIIIème siècle où l'individu est au cœur d'une société dénaturée. Marketplace Fiche de lecture Français Document électronique Licence 3 pages Description voici une lecture analytique de mon Bac de 1ère S , j'avais de très bonnes notes en français et ce document devrait être très utile Ce document ne correspond pas exactement à ce que vous recherchez ? Commandez votre document redigé sur mesure depuis notre service Commander un document Commander un document ou bien via la recherche par mots-clés Ces documents pourraient vous intéresser Nous utilisons des cookies afin de proposer une meilleure expérience aux étudiants et aux tuteurs. En cliquant sur OK vous acceptez nos bons cookies. 😋 Supplément au voyage de Bougainville, Denis Diderot Exposer sur les personnages A et B et le vieillard Tahitien, Introduction le supplément au voyage de Bougainville est un conte philosophique, réalisé en 1772 au temps des Lumières par Denis Diderot. Celui-ci crée un dialogue entre deux protagonistes, A et B, discutent du Voyage autour du monde du célèbre navigateur français Louis Antoine de Bougainville paru en 1771. B veut alors parcourir un prétendu Supplément qui remet en question certaines prétendues énoncer par Bougainville, premier français à avoir fait le tour du monde. Ce conte est une critique de la société Européenne du XVIIIème siècle, il évoque le contraste avec la société Tahitienne. Plan I. Les personnages A et B II. Le vieillard Tahitien I. Les personnages A et B A et B sont deux protagonistes créés par Diderot, dans le conte, se sont deux promeneurs qui représentent Diderot dans sa critique et dans ce dialogue constant qu’il ne cesse de mener avec lui-même. Le dialogue entre A et B commence lorsqu’ils attendent que le brouillard se lève. B est en train de lire supplément au voyage autour du monde de Bougainville. A n’aillant pas lu l’ouvrage questionne B sur la personnalité de Bougainville, un homme curieux » qui passe d’une vie sédentaire et de plaisirs au métier actif, pénible, usant et dissipé du voyageur » sur son voyage, ce qui permet à B d’énumérer les étapes de celui-ci. Ensuite A évoque les difficultés du voyage les maladies, les dégâts matériels, les difficultés d’avoir des secours. Puis ils discourent sur des sujets plus philosophiques comme l’attitude colonisatrice et l’expulsion des jésuites, la remise en cause du gigantisme des patagons, la présentation d’Aotourou, le Tahitien qui accompagne Bougainville à Paris et remarque la différence de leurs habitudes de vie. Devant la curiosité de A, B l’encourage à lire la suite du récit. Le dialogue entre A et B reprend au chapitre V. A et B adhèrent les mœurs tahitiennes et remettent en cause la civilisation qui soumet les hommes à la fois artificiellement et contradictoirement. Puis ils dialoguent sur conventions de la vie amoureuse », le mariage, la galanterie, la fidélité, la pudeur. La conversation se poursuit sur l’incidence négative des règles de la société européennes, en refusant de suivre les lois de la nature, l’homme n’est plus spontané, il devient sa propre source de malheurs. B résume la misère de la condition de l’homme civilisé en disant il existait un homme naturel ; on a introduit au-dedans de cet homme un homme artificiel et il s’est élevé dans la caverne une guerre continuelle qui dure toute la vie. Tantôt l’homme naturel est plus fort ; tantôt il est terrassé par l’homme moral artificiel ».

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